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Blog de l’Apocalypse / J – 300

Publié le 25/02/2012 à 11:37 par stefffgot Tags : france histoire moi monde film isabelle
Blog de l’Apocalypse / J – 300


Samedi 25 Février

Histoire de l’avant Apocalypse (première partie).

UN ZÉRO PAS DISCRET

Il y a deux décennies, j’avais vingt ans et je n’en étais pas à une connerie près. Un jour, j’en fis une énorme ; je ne sais pas encore, par quel miracle, je suis encore vivant pour la raconter.

J’ai eu la chance ou la malchance d’être stagiaire dans le cinéma ; un grand coup de piston de mon oncle Albert, qui fut du temps de son vivant, chef machiniste de Philippe de Broca, un metteur en scène de cinéma, au demeurant talentueux, fort sympathique et habitué des films à gros budgets. Ce que je vais vous raconter là, je ne l’ai jamais raconté à personne. Preuve en est. C’était sur un film à grand spectacle, au budget faramineux. Un film qui n’est jamais sorti, en entière partie, par ma faute.

Claude Berri, le fameux producteur des films français les plus gros de l’Histoire du cinéma français avait réuni pour ce film Jean-Paul Belmondo, Michel Serrault, Jean Rochefort, Alain Delon, Philippe Noiret, Catherine Deneuve, Annie Girardot, Stéphane Audran et les jeunes de l’époque qui allaient bientôt cartonner, c’est-à-dire Gérard Depardieu, Francis Huster, Patrick Dewaere, Isabelle Huppert, Miou-Miou, Fanny Ardant, Claude Rich, André Dussolier, quelques anciens de talent comme, Jean-Pierre Aumont, Maurice Ronet, Danièle Darrieux, Micheline Presle et comble de bonheur pour ce générique Yves Montand et Simone Signoret. Je ne m’y connaissais pas beaucoup en matière de techniciens, mais à priori, les meilleurs de chaque spécialité, étaient réunis. On m’avait expliqué que Claude Berri voulait faire de ce film, le plus gros succès commercial de ces trente dernières années. D’autres langues déliées, m’avaient raconté qu’il visait la Palme d’Or à Cannes, le Lion d’or de Berlin, l’Oscar du meilleur film étranger et évidemment la totale au César, c’est-à-dire, tous les prix potentiellement possibles à rafler. Sa réputation, sa détermination, ses moyens et enfin son engagement dans le cinéma français devaient, à coup sûr, lui permettre de ramener au minimum la moitié de ses espérances. J’étais super fier de me retrouver embarquer dans un bateau, que dis-je, un paquebot, qui allait forcément me permettre de me parer d’une référence qui ferait date dans l’histoire du cinéma Français.

Le tournage débuta un Dimanche, ce qui d’entrée énerva de Broca qui aurait voulu commencer la veille selon les conseils de son directeur de la photographie Bruno Nuytten, qui lui avait expliqué que ce jour-là, la lumière était extraordinaire et qu’il ne fallait à tout prix, pas la rater. Mais Claude Berri, d’origine juive, par superstition ne pouvait commencer le tournage d’un film, surtout celui qui allait être le plus gros du cinéma Français, un jour de Shabbat. Nous débutâmes donc, d’entrée, en heure sup’, sous la pluie et dans la boue, avec deux mille figurants et quatre cents techniciens qui s’affairaient autour d’eux. C’était dément, incroyable, fabuleux, extraordinaire ce qu’il se passait devant mes yeux hagards. C’était la première fois que je me retrouvais sur le tournage d’un film, et c’était quand même, le plus gros film du cinéma Français jamais tourné. Ça brassait dans tous les coins ; nous étions installés dans une plaine de Picardie, avec tous les acteurs en costumes d’époque, reconstituant une épopée de l’Histoire de France, qui pour l’instant, était symbolisée par une bataille. Mon chef m’expliqua que de scènes comme celle-ci, nous allions en tourner une quantité durant les trente semaines de tournage. Moi, j’étais là pour apprendre mon métier, et ce qui me faisait plaisir, c’est que vu la durée du tournage, je pouvais à loisir, bien m’en imprégner, et j’imagine à la fin de celui-ci, devenir quelqu’un qui maîtriserait parfaitement les rouages et les ficelles de ce métier. Nous avions commencé sur les chapeaux de roue et j’avais déjà, dès le premier jour, fort à faire. Jamais, je me serais imaginé que ce serait si dur. Mais j’avais la chance inouïe d’entrer de plain-pied dans l’outil cinéma, avec tout ce que cela veut dire et notamment la possibilité d’avoir quelques responsabilités dès la première semaine.

Les jours passèrent avec rapidité, car ils étaient particulièrement remplis. Je me familiarisais avec l’équipe avec qui je travaillais, ainsi qu’avec Patrick Dewaere, avec qui, j’avais plaisir à boire quelques bières et à fumer des pétards. Puis le fameux jour arriva. Nous en étions à vingt semaines de tournage, autant dire que le film était en pleine vitesse de croisière. Tout le monde se défonçait comme des beaux diables. Les acteurs et les techniciens y croyaient dur comme fer ; ils sentaient qu’ils étaient tous capables de se surpasser, autant pour faire plaisir à Claude (Berri), et en étant persuader qu’ils étaient engagés dans le film de leurs vies. Même les supers premiers rôles, à qui, on ne la faisait plus, savaient qu’ils étaient dans la plus grande aventure de leur carrière d’acteur et d’actrice. Le jour J donc arriva. Avec mon chef, On nous avait confié une mission d’une importance capitale. Le tournage s’était arrêté pendant trois jours, le temps que décorateur, constructeur, accessoiriste, peintre, machiniste, éclairagiste, opérateur, ingénier du son et nous autre des effets spéciaux fassent une préparation d’une minutie hallucinante pour orchestrer la plus grosse des batailles prévues dans le film. Cette fois-ci, ils étaient cinq mille figurants, tous en costumes d’époque. Tous les acteurs et actrices, participaient à cette séquence, une des plus grandioses de l’Histoire du Cinéma. Tous les techniciens, du film, étaient de la partie, ainsi que tous les pompiers et policiers de Picardie, pour gérer un éventuel problème. Ce jour-là, Claude Berri était venu sur le tournage ; il avait déplacé dans son sillage, le ministre de la Culture, le Président du festival de Cannes, et les plus éminentes personnalités du cinéma Français ; normal pour le film le plus important de son Histoire.