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Are we not men, we are DeVologda

Publié le 05/07/2015 à 10:29 par stefffgot Tags : vie moi homme femme belle dieu musique nuit femmes film ange voyage voiture air écran pouvoir poésie
Are we not men, we are DeVologda

Vendredi.

Moi, monsieur, oui, j’utilise le VTC pour aller à l’aéroport de Roissy. Que dire ? Le mec est à l’heure, bien habillé, poli, bienveillant, rassurant. Conduite impecc’, pas de commentaire… À l’heure je suis au comptoir de la Lufthansa. 8 du mat’, l’ami Manu, mon partner m’y attend. On enregistre ; nous voilà parti pour une longue journée aérienne où, en 3 avions, nous serons au Nord de la Russie.

Voyage tranquille. Transit à Frankfort. Arrivée à Moscou. Tiens, y’a pas ma valise. Non, non, y’a pas ma valise… Elle est où d’ailleurs ? À Frankfort, c’est ça. Celle de Manu, pani problem.. mais moi… Je suis comme un pauv’ con, malheureux, espérant qu’elle ne soit perdue à jamais, car j’ai ma toute ma vie de musicien en son intérieur for. Je fais le nécessaire administratif auprès des autorités compétentes. De toute façon, si je la récupère, ce sera après le cinémix qu’on est parti faire dans le festival Voices de Vologda. Ça veut dire qu’on est bien mal barré, voir pas barré du tout. Déjà qu’on se tapait presqu’autant d’heures de voyage que d’heures sur place, je me demande à quoi peut bien servir le périple ? Je suis à la fois triste, mais avec une volonté de garder une contenuance*. Quand on fait des cinémixs, dans nos parties musicales et respectives, on improvise. Donc, il est clair que nous allons encore improviser. Oui, mais avec quoi ? Un saxophone local ? Des pédales d’effets autochtones ? Ou avec la Foi. Comme disait le poète Nougaro : la Foi est plus belle que Dieu. Et comme je suis dans le ciel de la Sainte Mère Russie, entre Moscou et Cherepovets, je m’octroie un léger croisement de doigts et une sorte de décontraction cérébrale réduisant le mal à l’aise qui m’accapare… Avec le Bruxelles de Dick Annegarn dans les oreilles, je m’apaise.

On vient nous cueillir dans une belle voiture blanche. Encore 2 h de route. La nuit refuse toujours de tomber au Nord. Je pense aux musulmans qui font le ramadan. Y font comment pour la rupture du jeun dans ces contrées Nordiques ? Et aux Antipodes, ils mangent tout le temps ?... Nous, ce serait au village qu’on retrouve la troupe. Les maisons sont en bois, les femmes en costumes traditionnelles. La bouffe est calorique, mais on n’a les crocs. Je ne m’empiffre point, mais apprécie la vodka distribuée en courte lampée. De retour à l’hôtel, je croise les relations des éditions précédentes. Je suis un habitué de ce festival. Pour Nicolas, c’est la première fois, il est directeur de casting dans le cinéma Français. Nous rions beaucoup ensemble. Nous rirons plus, bourré à la vodka. Pour l’instant, on fait sobre. Pi, il est 2 h du mat’. Faut p ‘tête dormir et penser au lendemain qui chantera ou déchantera ?...

* Blénologisme circonstancier.

Samedi.

4 shots de vodka, ça vous entache un homme. La boulette au clafouti de pomme de terre, ça ne le fait pas non plus au petit-dej’… Mais l’esprit troublé peine à se (re)constituer. Timor, notre guide débrouillard a topé un magasin de musique. Un étrange saxophone de marque Américaine me tend son bec. Je vais tenter de le clouer pour l’amadouer. L’osmose n’est pas parfaite, mais ça fera l’affaire. Je m’en achète une petite percu, fait traîner mes babines sur une guimbarde. Va falloir jongler, mais je dois pouvoir m’en tirer. Comme je l’explique plus tard à Martin, un anglais émigré à Berlin, habitué du festival, je vais tenter de me choper les âmes hantant la Philarmonie, lieu où l’on doit jouer. Dans la foulée, je me refais une garde-robe de slip, tee-shirt et chaussettes, ça tombe bien, ce sont les soldes.

À 13 h, c’est le sound-check. On explique au technicien qu’il me file un coup de pogne pour me tricoter des sons venus d’ailleurs. On se comprend, ça pourra aller. Sauf, que j’ai un peu de mal à amadouer mon sax’ neuf. C’est comme une bagnole en rodage. Ça fonctionne bien mieux après la révision des 10.000. On va à la cantoche. Faut bien choisir les plats si on ne veut pas que ça reste sur l’estomac. Déjà que la boulette est toujours dans l’coin. J’fais gaffe et digère sereinement. Chuis d’attaque pour le cinémix de 17h. 60 spectateurs ont fait le déplacement. Les conditions sont bonnes, mais mon mal à l’aise est de mise. Je cause le mieux que j’peux avec mon instrument, mais on n’est pas toujours en phase. Manu, mon partenaire assure les failles, le tout sonne ; c’est ce qu’en pense notre audience qui nous félicite et qui n’a pas entendu mes soucis relayés en junior. Faut dire que le film « Études sur Paris » éclate de sa beauté et de sa poésie.

La soirée, tradition oblige, est une descente de la Vologda en descendant de la Vodka, tout en sustentant de victuailles digérables. Les promenades sur fleuve sont toujours une vision étonnante d’un pays. Je préconise même à Timor, notre ange gardien de faire du bateau-mouche quand il viendra à Paris cet été. Paris ne ressemble pas à Paris vu de la Seine. J’ai une belle conversation avec le président du jury. Il est français, s’appelle Gérard Krawczyk. A fait de chouettes films (je hais les acteurs, l’été en pente douce), des films commerciaux (taxi de 1 à 4, Wasabi, ...), mais en discutant, nous avons ressenti tellement de points communs que c’est devenu bigrement passionnant de causer ensemble. Vain Dieu la belle rencontre !

Tiens des cinés concerts au Kremlin ; je pensais que nous aussi, on allait jouer là. Les conditions sont idéales : plein air, gros son, grand écran, large public. Dommage ! On voit 2 films : « Chidren of the age ». Accompagnée au piano par une jeune femme bien délurée. Et « the Eleventh Year » de Tziga Vertov, un metteur en scène soviétique du kinoglaz dont la définition est :un style cinématographique à la gloire de la révolution, qui s'écarte des modèles fictionnels du cinéma pré-révolutionnaire, cherche à bannir la subjectivité et à faire de l'homme futur un être proche de la machine”. L’accompagnement musical pas live est réussi. On n’en serait presque jaloux.

Pas loin du Kremlin, y’a le Tonga où la jeunesse vologdienne se réuni. On est de la partie. On m’initie au Sambuka. Le breuvage caféiné brûle dans un verre d’une belle flamme bleue. On le boit cul sec, puis on inhale dans un verre à Cognac un truc (gaz) proche de l’effet du poper’s en un

Peu moins fort. 3 tentatives réussies finissent par m’achever. Pour sûr, plus de patate, après, j’ai.

Il est à peine 3h quand le jour se lève. Il suffit. Je connais les lendemains apathiques de ces soirées glorieuses. Soyons presque sage, l’air de rien.